Journal 2000 . Redacteur en chef : AOUAZI BOUCHAIB - E-mail: Prost_ya@hotmail.com :
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 La presse marocaine revient de loin

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ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: La presse marocaine revient de loin   La presse marocaine revient de loin I_icon_minitimeÇáËáÇËÇÁ ÃßÊæÈÑ 12, 2010 11:56 am


Entre 1820, date de la parution du premier journal à Ceuta



Abdallah Stouky, journaliste et fondateur, entre autres, du journal Al Maghrib.


Al Mouharrir, Lamalif, Souffles, Anoual, 8 Mars, et bien d’autres sont autant de publications qui témoignent d’une époque aujourd’hui oubliée. Celle de la naissance d’une presse d’abord militante et partisane, puis petit à petit indépendante et "relativement" professionnelle. Dépoussiérage. Par Driss Bennani


La presse marocaine revient de loin. Complexe et tumultueuse, des pages entières de son histoire, pourtant récente, restent encore à écrire. Entre 1820, date de la parution du premier journal à Ceuta, le milieu des années 50 (qui marque l’âge d’or des premiers journaux marocains, essentiellement de gauche)
et aujourd’hui, l’intervalle est court.
A-t-on pour autant tiré les leçons de cette histoire, brève mais riche ? Jamais ou alors, pas assez. "Depuis plus de 40 ans, les mêmes erreurs (professionnalisme, déontologie, etc.) se répètent et l’histoire des médias ne semble interpeller ni n'intéresser personne", affirme non sans regret, Abdallah Stouky, journaliste et fondateur, entre autres, du journal Al Maghrib. L’exemple de la presse partisane est de loin le plus éloquent. Voici une presse qui n’a pas su capitaliser sur un bon départ et une crédibilité à toute épreuve pour se professionnaliser. Résultat aujourd’hui : elle est, en grande partie, marginalisée. Autre exemple, celui du code de la presse. À côté des lectures juridiques, une lecture historique ne serait pas de trop. Les restrictions de 1973 faisaient suite aux coups d’États contre le roi. Tout comme les dernières réformes qui sont venues en réponses aux événements du 16 mai.
Tout au long de ces cinquante dernières années, des dizaines (voire plus) de journaux sont nés, beaucoup ont péri. Faute de professionnalisme, de moyens, de liberté. Fatalement, cela continue.
Lorsqu’en 1956, le Maroc recouvre son indépendance, la presse se résume à quelques titres seulement. À côté des publications du groupe français MAS, il y avait Al Alam, journal du parti de l’Istiqlal, réapparu quelques mois avant l’indépendance et la presse communiste, clandestine et irrégulière. Petit à petit, les journaux marocains commencent à chasser les feuilles étrangères. Premier objectif : même si elle s’aligne sur les positions du sultan, en finir avec la presse MAS. En 1959, le parti de l’Istiqlal connaît sa première scission. La naissance de l’UNFP est accompagnée (le pack deviendra classique) par la création du journal porte-parole du parti, Attahrir. Avec Al Alam en face, les deux titres se livreront une guerre sans merci. À l’image de l’animosité entre les deux partis éditeurs.
Jusqu’en 1965, la presse de cette époque (d’autres journaux naîtront évidemment) étonnera par la virulence de ses propos. Sur la Une d’un ancien numéro du journal Addoustour (1963), on pouvait lire "non au retour du despotisme et de la féodalité". Sur d’autres éditoriaux, les auteurs critiquaient "la personnification de la monarchie" et la tenaient "responsable des inégalités qui existent dans la société". "Le début des années 60 avait quelque chose de magique. On sentait venir quelque chose, nous nous disions que le grand soir était pour le lendemain", témoigne un journaliste aujourd’hui sexagénaire.
Et le "grand soir" arriva. Un état d’exception qui sonne, très vite, le glas (le premier) de la presse partisane. Réduits au silence, de nombreux journaux seront interdits, suspendus, etc. Sont-ils allés trop vite ? Beaucoup le reconnaissent avec du recul aujourd’hui. La démarche frontale était également maladroite. En plus, explique Stouky, "ces journaux étaient gérés d'une main de fer par les partis". Manque de démocratie interne, des militants reconvertis dans le journalisme. Le tableau est classique.
Parallèlement, de nouvelles expériences, indépendantes, voient le jour. Lamalif, Souffles, Maghreb Informations pour ne citer que ceux là. La formule a fini par payer : des journaux de sensibilité, plutôt que des journaux partisans. "Nous avions une orientation nettement à gauche mais nous étions avant tout un journal", témoigne aujourd’hui Mohamed Jibril, journaliste à Lamalif.
Ce qui n’empêchera pas les nouveaux partis dits de l’administration d’accompagner leur création (dès 1975 avec le RNI) par la parution de leur journaux porte-paroles. Pour servir de canal de communication avec les bases, certes, mais aussi (et surtout ?) pour contrer la presse de gauche ou de sensibilité gauchiste. "C’était alors le jeu de la demi-mesure, des métaphores. Nous écrivions entre les lignes. L’expression, pas encore libre, était de nouveau permise", témoigne Najib Rfaif, qui a accompagné les débuts du journal Al Maghrib. Le début des années 70 allait connaître l’apparition de grandes plumes également. Beaucoup sont devenus patrons de presse par la suite.
Mais alors, question : si elle a constitué un enjeu aussi important, la presse marocaine de cette époque avait-elle un lectorat, un impact ? La réponse est oui, chiffres à l’appui. Avec des ventes plafonnant entre 8000 exemplaires par jour pour certains quotidiens et 12.000 pour un mensuel comme Lamalif, ces chiffres ont de quoi faire pâlir de jalousie de nombreuses publications aujourd’hui. L’explication est pourtant simple, explique Jamaâ Baida, historien : "La rareté des journaux à l’époque et leurs interdictions successives en faisaient un produit désiré. En plus, ils constituaient un réel moyen d’information face à une radio et une télévision vérouillées". Soit, mais comment parler d’impact dans une société analphabète (peut-être encore plus qu’aujourd’hui) ? La réponse est, encore une fois, historique. Jamaâ Baida explique que "du temps du protectorat, les colons remarquaient que des analphabètes achetaient régulièrement des journaux francophones. Ils allaient ensuite en faire une lecture collective dans les mosquées, et par la suite dans cafés et les endroits publics".
Que se serait-il passé maintenant si la presse s’était professionnalisée ? Aurait-elle eu plus d’impact et d’influence sur le cours des évènements au Maroc ? "La question de la professionnalisation ne se posait même pas", répond Stouky. Jusqu’au début des années 90, la presse a été uniquement militante. En plus, rajoute Rfaif, "la presse indépendante n’était pas un investissement viable à l’époque. Si le journal marchait, il risquait d’être récupéré".
Il aura fallu attendre les années 90 pour assister à la naissance de la première presse indépendante. À cette époque, les partis de l’opposition préparaient déjà leur entrée au gouvernement, et forcément, cela se ressentait au niveau de la virulence de leurs propos. C’est également vers la fin des années 90 qu’on assistera à la création des premières véritables (c’est relatif) entreprises de presse. En tout, on compte aujourd’hui au Maroc plus de 650 publications, tous genres confondus. Après la rareté, la profusion. Mais alors, quelle crédibilité ?
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