Journal 2000 . Redacteur en chef : AOUAZI BOUCHAIB - E-mail: Prost_ya@hotmail.com :
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 La tragédie des Bradley ; Un Dallas bien de chez nous

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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 10/07/2007

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ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: La tragédie des Bradley ; Un Dallas bien de chez nous   La tragédie des Bradley  ;   Un Dallas bien de chez nous I_icon_minitimeÇáÓÈÊ ÃßÊæÈÑ 02, 2010 12:03 pm

La famille du célèbre transporteur face à la sordide réalité des héritages litigieux

La tragédie des Bradley

Après les manœuvres qui ont abouti à dépouiller la famille Bradley de l'héritage laissé par le père fondateur, de 1966 à 1983, une autre tourmente a happé Rita Bradley, sa mère, Irène et son frère Abderrazak. La famille s'oppose à Mustapha Jaffal, mari de Nadia Bradley, notre consœur disparue en 1995,
et l'accuse de captation d'héritage. Chronique d'un drame familial.






• Nadia Bradley



La famille Bradley, une dynastie en fait, car elle en a les airs et la réputation, n'a pas été ménagée par la vie. Son destin sort tout droit des chroniques familiales que l'on retrouve dans le roman populaire français de la fin du XIX siècle. Les péripéties judiciaires qui ont suivi le décès du père, Bachir Bradley, en 1966, et celui de sa fille, Nadia, notre consœur, en 1995, pour une question d'héritage, à chaque fois, accentuent cette impression de lignée secouée par les aléas de la vie et donnent aux événements vécus par cette famille des airs de Dallas urbain.
Au grand dépit des membres de la famille qui se seraient volontiers passés de cette "renommée”. Pour les Casablancais, disons que la vie de la famille Bradley a changé de dimension en changeant de décor. Il était populeux, Route de Médiouna, c'est là que se trouve le siège de la Société des Transports Bradley qui ont fait la fortune de la famille.

Un Dallas bien de chez nous

Le cadre deviendra aisé Boulevard Massira, la première "résidence” familiale, une villa de location. Puis vraiment aristocratique, en 1994, à Anfa, dans une villa achetée, cette fois-ci. De la rumeur et des foules de la Route de Médiouna on est passé à un quartier résidentiel à l'écart du bruit et de la foule, un bout de Californie posé au milieu de l'ombre, de la verdure et des fleurs. Et en changeant de décor, la saga des Bradley a changé de mesure. Le chef de la famille, dès 1982, c'est Nadia, née en 1945, décédée le 10 août 1995. La rumeur aidant, les conflits qui ont éprouvé les Bradley ont failli faire passer au second plan leur travail auquel ils doivent leur ascension et la vie engagée de Nadia, et Rita Marleine Bradley, sa cadette, née en 1950.
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• Rita et Nadia Bradley.


La villa des Bradley respire une atmosphère de fin de règne, tout est feutré, la maison noyée dans une pénombre somptueuse semble regretter l'absence d'un maître des lieux, parti un peu tôt pour la santé qu'on lui connaissait. Mais étrangement, la maison vibre encore de la présence de Nadia, l'égérie de la famille, la femme qui vivait dans un tourbillon perpétuel. La maison calme n'est pas silencieuse, mais tout est feutré, elle semble tassée, comme pour affronter un univers hostile, d'ailleurs sa clôture est en dur, cela n'en fait pas une forteresse, mais un foyer que l'on veut soustraire aux intrus.
Le grand hall d'entrée sent à la fois Marrakech, la Chine et Paris seizième. Le poste de télévision semble se satisfaire d'être à peine admis dans un monde immuable.
On peut même y sentir l'atmosphère raffinée à la mode tolstoïenne, un rien fanée, mais qui ne s'avachit pas. Sourcilleuse sur le décorum et les rituels. Irène Bradley Pellicer, "Madame mère", regrette les années 40 où le Maroc était plus riant: “l y avait des camions qui arrivaient chargés de fruits et de légumes pour les décharger au port de Casablanca, et les files allaient jusqu'à Aïn Sebaâ". Elle a arrêté de se sentir dans un monde familier en 1966. Et le monde n'épargnera pas son cœur de femme et de mère.

• Irène Bradley


Son époux, Bachir Bradley, le fondateur est né dans la région d'Essaouira, chez les Chiadmas en 1905. Il monte à Casablanca où il épouse, en 1942, Irène Pellicer, une sage-femme, fille d'exploitants français d'origine espagnole spécialisés dans les primeurs. Bachir Bradley est entré dans le monde des transports par la base. Il a trimé dans le cambouis et les pots d'échappement, pour acquérir son premier agrément de transports. Bachir est un homme persévérant qui développe son affaire de transports à pas assurés. De son vrai nom, Bachir Benomar Chiadmi El Bradaïï, devenu Bachir Bradley dans cette période de débarquement américain à Casablanca, il est secondé par sa femme qui se sent bien dans le tumulte de la station routière de la Société des Transports Bradley.
Il avance si résolument qu'il est élu président de l'Association des Transporteurs marocains pendant 13 ans.
Bientôt, il prend Rizq Abderrahman et Mohamed Lâaroussi pour associés, il détient 50 % du capital des Transports Bradley, ils en ont 25 % chacun. Mohamed Laâroussi est le beau-frère d'Irène Pellicer Bradley, il a épousé sa sœur Antoinette.

Du cambouis à la présidence

L'association avec Laâroussi et Rizq coûtera cher aux Bradley, en argent et en déconvenues.
Bachir meurt en 1966, en Espagne. Une mort mystérieuse, selon Irène.
C'est elle qui ira enterrer son mari à Tanger. À son retour à Casablanca, quand elle se rend à son travail, elle découvre que le garage Bradley a été mis sous scellés parce que sa fille Rita est encore mineure. “On a essayé de prouver que j'étais encore chrétienne, alors que je m'étais convertie à l'Islam immédiatement après mon mariage”. Mais Irène ne peut ni hériter ni être tutrice de sa propre fille. Alors le juge des mineurs, M. Qarioun, affuble Rita d'un tuteur, Hadj Brahim Moubaraki, un ami de Rizq et Lâaroussi qui a succédé à Brahim Bradley à la tête de l'Association des transporteurs.
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• Mustapha Jaffal


Madame Bradley raconte qu'elle n'a jamais eu accès aux documents contenus dans le coffre-fort de son mari. Rizq Abderrahmane et Mohamed Lâaroussi diront que les Transports Bradley étaient en totale déconfiture, qu'il fallait tout restructurer, en commençant par vendre ce qui était ingérable. Irène Bradley devait hériter du huitième des biens de son mari, deux parts du restant allant à son fils Abderrazak, né en 1943, et une part à chacune de ses filles. Mais les associés de Bachir Bradley se mettent à vendre des actifs, la société des Transports Bradley est bradée par pans entiers.
Puis le juge des enfants, M. Qarioun, Rizq et Laâroussi, les deux “associés” Hadj Moubaraki, le tuteur légal de Rita ainsi que deux adouls mettent définitivement la famille hors circuit sur la foi d'une “econnaissance de dettes”signée par Bachir Bradley en faveur de ses associés. Un tour de passe-passe qui dépouille la famille Bradley parce qu'elle n'est pas en situation de se défendre. Ahmed Réda Guedira, ami du défunt, est l'avocat de la famille, mais il est trop tard, le coup a été exécuté presque sans bavure, surtout que Mme Bradley est seule, les enfants font des études, ils sont trop jeunes et ils ne se sont jamais intéressés à la gestion des affaires de Papa.
Il semble que le sort de la famille soit scellé. Et les deux héritières ne s'en soucient guère, elles ont d'autres préoccupations, dictées par des convictions révolutionnaires. Elles sont révoltées par le sort que subissent les Palestiniens.
Alors, en 1970, Nadia et Rita qui faisaient leurs études en France vont se lancer dans une terrible aventure dont la famille garde encore les séquelles. Elles vont à Beyrouth pour rejoindre la Résistance palestinienne, en adhérant au Front démocratique de Libération de la Palestine (FDLP) de Nayef Hawatmeh. Tous les journalistes connaissent Nadia Bradley, tous pensent que ce geste lui ressemblait. Rita, un peu désabusée dit : “Nous étions à la recherche de notre identité arabe”.
La recherche de l'identité arabe va les mener dans les geôles israéliennes, Rita et Nadia y passeront cinq ans. La première mission qui leur avait été assignée était de dynamiter 3 buildings de Tel-Aviv. Le Mossad les cueille à leur descente d'avion, à l'aéroport de Lod.
“Les interrogatoires ont duré deux mois, raconte Rita Bradley. C'était terrible. En 1970, les Israéliens ne plaisantaient pas”.
Irène Pellicer, la maman éplorée, leur rend visite aussi souvent qu'elle le peut: “Les Juifs occidentaux étaient très durs, les Juifs maghrébins étaient plus humains, ils ont gardé leur culture”.
On s'attendrait après cette désastreuse équipée de deux jeunes femmes en quête de justice, qu'elles retourneraient guéries de la révolution. Il n'en est rien, elles sont plus révolutionnaires en sortant de prison en 1975, qu'elles ne l'étaient à leur entrée. Elles auront appris la guerre d’octobre 1973 dans leur cellule.

Vive la révolution

Nadia et Rita retournent à Beyrouth dès leur libération. Elles sont toujours restées en contact avec le FDLP. Deux jours après leur arrivée à Beyrouth, le Liban s'embrase, c'était le 27 avril 1975, la longue guerre du Liban va commencer. Le FDLP est en première ligne, Nadia va travailler à la radio du Front, elle va animer une émission, en hébreu -appris en prison- pour expliquer aux Israéliens pourquoi les Palestiniens se battent. Nadia et Rita sont actives. Mais Nadia a un soutien affectif dans sa vie de militante pas très austère: elle a rencontré Mustapha Jaffal, militant palestinien du FDLP, lui aussi, dès son arrivée à Beyrouth. C'est le grand amour: “Nous nous sommes mariés 3 mois après notre première rencontre”, raconte Mustapha Jaffal. L'amour, la révolution, la guerre, la vie débridée, tout se mélange. La guerre est réputée être favorable aux fêtes, aux soirées et aux nuits trépidantes où l'on court après la vie parce qu'on côtoie la mort de près, tous les jours. Sept ans de guerre civile libanaise, après 5 ans de prison en Israël, ça forge le caractère, mais du caractère, les deux pasionarias de la révolution palestinienne en ont, Nadia particulièrement.
En 1982, un peu désabusés, Rita, Nadia Bradley et son mari Mustapha Jaffal décident de rentrer au Maroc.

De Beyrouth à Médiouna

C'est l'autre vie de Nadia Bradley qui commence. D'abord, elle va faire rouvrir le dossier de l'héritage des Bradley. Un procès retentissant a lieu en 1983, la famille Bradley le gagne avec l'aide de Mustapha Jaffal. Rizq, Laâroussi, El Hadj Bahim Moubaraki, le tuteur légal de Rita, le juge des enfants qui l'a désigné, et les deux adouls qui ont dépouillé les Bradley sont coffrés pour abus de biens sociaux, spoliation et autres captations d'héritage. Mais seule Rita Bradley réussit à récupérer sa part de la société des Transports Bradley. Elle la partagera avec les autres membres de la famille.
Nadia entre dans la presse marocaine en 1983. Elle est journaliste au Message de la Nation, le mensuel de l'Union constitutionnelle, puis elle crée son propre journal, Le Libéral.
C'est en fait beaucoup plus un statut public, une position politico-sociale qu'une revue qui compte sur ses lecteurs pour prospérer. Nadia qui a du tempérament brûle la vie par les deux bouts, elle ne peut exister qu'en activité. Est-ce qu'elle dort? Est-ce qu'elle mange? On ne sait, mais elle n'hésite jamais à aider un ami, un allié, un confrère, elle a aidé des gens à monter, à mener une vie de fastes, de voyages et de fêtes. Elle était de ces gens qui ne se satisfont pas de la vie ordinaire et qui courent tout le temps.
Nadia Bradley et sa sœur Rita, qui la seconde, ne sont pas des gestionnaires. Elles savent vivre, mais c'est Mustapha Jaffal, le mari de Nadia qui travaille dès que les Bradley récupèrent ce qui reste de l'héritage, soit en 1983. C’est lui qui sera nommé Directeur général des Transports Bradley. Il détient 4 actions sur 15 000.

Nadia la Magnifique

Mustapha Jaffal rend compte, mais bien évidemment il rend plus souvent compte à Nadia, sa femme. Et Nadia est dépensière, comme Rita. Les quatre membre de la famille reçoivent une rémunération mensuelle de 140 000 Dh, dont quarante mille pour Rita seule.
Quand les comptes de la société sont clos à la fin de chaque exercice, on répartit les dividendes. Bientôt, selon Mustapha Jaffal, “Il n'y avait plus rien à distribuer”.
En 1993, Nadia Bradley tombe malade. Elle décède en 1995.
Aussi particulière qu'ait pu être la vie conjugale de Mustapha Jaffal et de Nadia Bradley, ils forment un couple uni et solidaire. Elle lui a fait confiance jusqu'à la fin et elle n'a jamais mis en garde sa famille contre une quelconque intention condamnable de Mustapha Jaffal. Pas même sur son lit de mort. Et dès la disparition de Nadia, Monsieur le Directeur général est devenu associé.
Il convient avec Rita, “je la considérais comme ma propre petite sœur” de laisser passer une année avant de parler de partager l'héritage. Selon Rita, quatre mois après la mort de Nadia, Mustapha Jaffal, solidement arrimé au siège de directeur général des Transports Bradley, cesse de verser à la famille la mensualité d'usage. La guerre est déclarée, Mustapha Jaffal accuse la famille Bradley de ne pas avoir admis qu'un étranger hérite de la moitié des biens de Nadia. La famille Bradley accuse Mustapha Jaffal d'avoir fait main basse sur la société des Transports Bradley et sur une agence de tourisme et de voyages basée à Tanger qu'il a créée avec Nadia et Rita, l'agence BVT (Bradley voyages et tourisme). Il disposait de 50, 4 % des actions de cette société, il parvient, “illégalement”, selon les Bradley, à en augmenter le capital et à faire entrer sa deuxième femme dans la société. Ainsi, désormais, il détient 96 % de BVT.
De 1996 à aujourd'hui, la famille Bradley et Mustapha Jaffal sont en procès perpétuel. Le 16 mai 1997, Mustapha Jaffal dépose la plainte qui vaudra aux Bradley leur chute. Elle concerne tous les litiges qui l'opposent à la famille Bradley.
Selon Mustapha Jaffal, l'ancien militant palestinien devenu homme d'affaires florissant, la famille Bradley a ruiné la société des Transports Bradley, en puisant sans arrêt dans ses comptes, et elle ne veut pas l'admettre. Pour Rita et sa mère, Mustapha Jaffal refuse illégalement de leur verser quelque dividende que ce soit. Ce à quoi Jaffal répond : “Après 20 ans de mariage, il y avait une confiance totale, entre mon épouse et moi”. Cela n'a pas empêché Jaffal de prendre seconde femme, dès 1987. Mais Nadia le savait.
Rita Marleine Bradley est catégorique, dès le décès de Nadia, Mustapha Jaffal a mis en branle le mécanisme d'élimination des Bradley mis en place dès que Nadia est tombée malade, en 1993.
Irène Pellicer Bradley dit que la société des Transports Bradley a toujours été en bonne santé, et que si Mustapha Jaffal a laissé à la famille l'accès de la station principale, Route de Médiouna, il tenait les agences.
Des agréments de transports touristiques ont été vendus par les Transports Bradley, en 1993, sur décision de l'Assemblée générale des actionnaires, “Rita Bradley en a tiré 2 milliards et demi de centimes, 400 millions ont été affectés à payer les dettes de la société, et Mustapha Jaffal a eu 240 millions”, selon Me Ali El Kasmi, l'avocat de la famille.

Le couperet de la Justice

Mustapha Jaffal avance pour sa part que les deux sœurs avaient accès aux comptes auprès des banques marocaines et françaises de la société et qu'elles y puisaient des sommes folles. Il ajoute que durant 3 ans, les parties se sont largement exprimées devant la justice et ont fait valoir leurs arguments. La justice a dit son mot dans l'affaire des Transports Bradley. En effet, la Cour d'appel de Casablanca a tranché en faveur de Mustapha Jaffal, le 29 novembre 2000. Quant à Rita Bradley, elle a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis par la même cour, et elle doit verser aux Transports Bradley la somme de 19 millions de dirhams.
Rita Bradley est scandalisée. Pour elle, toutes les plaintes échangées entre elle et son beau-frère, et il y en a une dizaine, tous les jugements, et à peu près toutes les expertises sont orientées. Mustapha Jaffal, toujours selon Rita, a toujours habilement manœuvré pour dépouiller sa famille, il a détroussé Nadia. Et Rita n'hésite pas à dire que Mustapha Jaffal a minutieusement préparé son coup depuis 1987. Et en 1993, il aurait dû être démasqué par Nadia, sa femme. Car dès sa maladie, “Jaffal a commencé à avoir un comportement suspect”.
Pour Irène Pellicer Bradley, Mustapha Jaffal a abusé de la confiance de la famille, celle de Nadia surtout.
Dilettantes en affaires, trop occupés à vivre pour gérer sérieusement une entreprise de transports, Abderrazak, Rita et Irène Bradley sont-ils simplement victimes de l'insouciance qui les a distraites de leurs propres affaires? La saga est-elle terminée? Non, dit Rita. “On est parti pour se battre longtemps”.
Mais dans l'immédiat, Rita doit payer les 19 millions de dirhams à la société Bradley, car le jugement du 29 novembre est exécutoire. À la mi-février, les huissiers se sont présentés une première fois à la villa des Bradley, dont Mustapha Jaffal est propriétaire à hauteur de 25 %. Les meubles ont déjà été évalués pour être saisis et vendus aux enchères. La famille vit sous la menace perpétuelle de l'huissier. D'autres plaintes mutuelles se promènent à Tanger, à Fès et Casablanca.
La tempête ne fait que commencer pour les descendants de Bachir Bradley, elle promet d'être longue. Si Nadia était encore de ce monde, elle aurait su épargner ces peines à sa famille. Elle n'était pas femme à se laisser impressionner.

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